Médecine Préventive

La vaccination consiste à stimuler l’immunité d’un organisme en lui faisant fabriquer des anticorps contre un microorganisme ( virus, bactérie ou parasite). Avant qu’il ne soit vacciné, pendant ses premières semaines de vie et si sa mère était vaccinée, l’animal sera protégé par les anticorps maternels qui passent dans le lait. Par contre, vers l’âge de 3 mois, ces anticorps disparaissent et l’animal doit produire ses propres anticorps pour être protégé.

La vaccination n’a donc pas pour but d’EMPECHER d’attraper une maladie mais elle permet en fait à l’organisme de mieux se défendre s’il est en contact avec le microbe responsable des symptômes. Ainsi, on a des formes atténuées de maladies et qui guérissent plus vite alors que la plupart des animaux non vaccinés peuvent mourir s’ils attrapent certaines pathologies graves.

Lorsque nous revaccinons votre animal à 4 mois, il est protégé ensuite pour un an.
Or, il a toute sa croissance qui va se produire pendant ce laps de temps ainsi que de nombreux éléments de sa puberté, au niveau reproducteur comme au niveau comportemental.
Rester un an sans consultation à cette période charnière, c’est comme si chez l’humain l’enfant n’allait jamais chez le médecin entre ses vaccinations lorsqu’il est bébé et l’âge adulte!
C’est pourquoi nous vous  proposons de revoir votre chiot à un moment critique de sa croissance pour faire le point avec vous sur sa reproduction (1ères chaleurs ou stérilisation de votre femelle, comportement sexuel pubère de votre mâle), sur sa croissance, sur sa dentition (vérifier que toutes les dents de lait sont bien tombées) et nous aborderons évidemment son éducation car c’est l’âge où votre chiot vous testera à de nombreux niveaux et où l’on peut détecter au plus tôt certains troubles du comportement.
En effet, on peut comparer cet âge avec l’adolescence chez les humains et on comprend mieux alors les enjeux liés à cette période charnière. C’est pourquoi il faudra communiquer différemment avec votre chiot et ne plus le considérer comme un « bébé ».
Comme les chiens de grande race n’ont pas la même vitesse de croissance que les chiens de petite race, l’âge de cette visite ne sera pas le même d’un animal à l’autre. Idéalement, nous vous conseillerons de revoir votre chien vers l’âge de 6 mois s’il s’agit d’une petite race, plutôt vers 8 mois pour une race moyenne ou même seulement vers 10-12 mois pour un chiot de grande race.
(courbe de croissance selon races)

Tout comme la population humaine, la population de nos animaux de compagnie vieillit. En effet, la médicalisation, l’alimentation et la médecine préventive ont permis à nos compagnons de vivre mieux et plus longtemps. L’étendue de la vaccination a permis d’éradiquer certaines maladies infectieuses souvent mortelles mais en parallèle, le vieillissement de la population s’accompagne de l’émergence de certaines pathologies de l’animal SENIOR.
La visite gériatrique a pour but de détecter au plus tôt des pathologies chroniques ( insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, arthrose etc…) pour les prendre en charge précocement et permettre à votre animal de vivre plus confortablement et plus longtemps.
De même, la détection précoce de certaines tumeurs peut permettre d’initier un traitement moins agressif (chirurgical par exemple) et qui peut s’avérer curatif (càd guérir l’animal).
La visite gériatrique, comme la visite pubertaire, sera recommandée à différents âges car le vieillissement n’est pas le même selon le format de votre animal.

Réalisée systématiquement lors des rappels de vaccin, la spécificité de cette visite est l’examen clinique plus ciblé sur certains organes (notamment les organes reproducteurs pour les animaux non stérilisés), l’interrogation plus minutieuse du propriétaire pour détecter certains signes précoces qui peuvent vous sembler anodins ou être mis sur le compte de la « vieillesse » (telle que la prise de boisson, l’apparition de boiteries, de masses cutanées etc…).
A cette occasion, nous pourrons si besoin réaliser des examens complémentaires tels que radios, analyse d’urines ou prise de sang (bilan biochimique par exemple). Ainsi, un traitement adapté pourra être mis en place en fonction de tous ces éléments.

C’est un élément fondamental de la médecine préventive! En effet, contrairement aux humains et aux idées reçues, la reproduction n’est pas nécessaire à nos animaux de compagnie. Contrairement également à ce qui se passe dans la nature où la reproduction permet la survie de l’espèce, nos animaux de compagnie n’ont pas besoin de se reproduire ni pour survivre ni d’ailleurs pour « s’épanouir ».
Le fait d’avoir une portée ne calmera pas une chienne anxieuse, d’autant moins si on la sépare de ses petits à 2 mois! Le fait de faire saillir son mâle ne « calmera pas ses ardeurs », bien au contraire!
Et chez le chat, en plus d’avoir un bénéfice sur la santé au long terme des animaux, la stérilisation systématique permet également la maîtrise de la population, problème particulièrement épineux pour les collectivités locales et pour le  confort des habitants de certains quartiers envahis de chats errants!